L’accompagnement des personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme et/ou un trouble du neurodéveloppement (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, troubles DYS et trouble du développement intellectuel) ainsi que de leurs familles sera au cœur des politiques mises en œuvre par le gouvernement d’ici à 2027. C’est ce qu’a promis Élisabeth Borne, la Première ministre, à l’issue du comité interministériel du handicap du 6 octobre. Cet engagement vient s’inscrire dans le cadre du renouvellement de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement 2018-2022.
Communiqué de presse 🗞️| Le @gouvernementFR va poursuivre ses engagements dans une nouvelle stratégie nationale autisme et TND 2023-2027 ⤵️
cc @gdarrieussecq @CCompagnon_— Ministère des Solidarités (@Solidarite_gouv) October 11, 2022
Poursuivre les actions engagées
Ces différents troubles constituent en effet un « sujet majeur de santé publique » pour le gouvernement, puisque 12 à 15 % des naissances sont touchées. Grâce à la précédente stratégie mise en place, le quotidien des personnes concernées et de leurs proches a été facilité. « Nous avons fait le choix d’investir massivement dans le repérage précoce pour créer les conditions durables afin que chaque enfant ait toutes les chances de se développer positivement, argumente Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées. Nous avons aussi inscrit la science au cœur des pratiques, développé les solutions pour scolariser les enfants, multiplié les solutions pour les adultes. Mais les urgences du présent sont encore trop nombreuses et nous devons poursuivre notre mobilisation ». « Après quatre années d’actions intensives, la diffusion des bonnes pratiques doit se poursuivre pour garantir les droits des personnes », estime le gouvernement qui veut également mettre l’accent sur les actions en faveur des adolescents et des jeunes adultes.
Une concertation à venir
Afin de définir la nouvelle stratégie nationale pour la période 2023-2027, une concertation avec les associations, les usagers, les professionnels et les collectivités, pilotée par la délégation interministérielle pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement, doit avoir lieu. Ce nouveau plan devra prendre en compte plus largement tous les troubles du neurodéveloppement, car « la pertinence de l’approche a été démontrée tant dans les sujets qui touchent à la recherche qu’à ceux des accompagnements, sans pour autant nier les spécificités de chacun de troubles », explique le ministère.
En attendant, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, en cours d’examen, prévoit le déblocage d’une enveloppe de près de 80 millions d’euros pour, notamment, ouvrir des plateformes de coordination et d’orientation pour les 7-12 ans (et le renforcement de celles pour les 0-6 ans), créer des unités résidentielles pour les adultes autistes en situation « très complexe », multiplier les dispositifs pour la scolarisation au sein de l’école ordinaire, ou encore poursuivre le déploiement des services de relais aux aidants.