Ce mois de mars est celui de la mobilisation nationale contre le cancer colorectal, baptisé Mars Bleu. Le cancer colorectal touche tous les ans 43 000 nouvelles personnes en France et provoque 17 000 décès. C’est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme (après celui de la prostate et du poumon) et le 2e chez la femme (après celui du sein). Il existe un autotest de dépistage mais seulement 33,5 % de la population cible l’utilisent. Alors pour encourager le plus grand nombre à réaliser ce test, La Ligue contre le cancer rappelle que le dépistage permet de détecter le cancer colorectal précocement et d’obtenir une guérison dans 9 cas sur 10.
🔵[#MarsBleu] Le cancer colorectal ne doit pas être un tabou !
En France, chaque année, 4️⃣3️⃣0️⃣0️⃣0️⃣ personnes sont touchées et 1️⃣7️⃣0️⃣0️⃣0️⃣ en décèdent.
🗣️ Oser en parler peut sauver des vies !
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— la Ligue contre le cancer (@laliguecancer) March 1, 2022
Un test à faire à la maison
Tous les deux ans, les femmes et les hommes âgés de 50 à 74 ans reçoivent une invitation de l’Assurance maladie à participer gratuitement au dépistage organisé. Jusqu’à présent, il fallait se rendre chez son médecin (généraliste, gynécologue, hépato-gastroentérologue) pour obtenir le test mais, depuis le 1er mars, il est aussi possible de le commander en ligne. Il suffit de se connecter sur le site Monkit.depistage-colorectal.fr et d’entrer le numéro inscrit sur son invitation pour le recevoir directement chez soi. Ensuite, il s’agit d’effectuer un prélèvement rapide et indolore dans les selles puis d’envoyer l’échantillon par courrier au laboratoire d’analyse qui vérifiera l’absence ou la présence de traces de sang. Si le test est négatif, rendez-vous dans deux ans pour une nouvelle vérification. Si en revanche il s’avère positif (environ 4 % des cas), le médecin oriente vers un gastro-entérologue pour réaliser une coloscopie et rechercher l’origine du saignement afin de proposer des soins adaptés.
L’âge : le premier des facteurs de risque
Le dépistage cible les 50-74 ans, car l’âge est le premier facteur de risque de développer un cancer colorectal. Avant 50 ans, sa survenue reste très rare chez les personnes sans facteur de risque spécifiques et après 74 ans, il est simplement recommandé de consulter son médecin traitant en cas d’inquiétudes particulières. Quel que soit son âge, les autorités sanitaires préconisent de consulter rapidement en cas de présence de sang visible dans les selles, de douleurs abdominales, de troubles digestifs inhabituels et persistants (diarrhée ou constipation), d’amaigrissement inexpliqué ou encore d’anémie. Les antécédents personnels ou familiaux doivent par ailleurs amener à réaliser un suivi particulier. « Le risque est multiplié par trois si la personne a des antécédents familiaux au premier degré (père, mère, frère, sœur) », explique La Ligue. Les cancers héréditaires, qui surviennent généralement avant 40 ans, représentent toutefois moins de 5 % de l’ensemble des cancers colorectaux. Enfin, comme pour beaucoup de pathologie, les habitudes de vie ont un effet important : le surpoids, une alimentation riche en graisses animales ou en viande rouge, la consommation d’alcool, de tabac et l’inactivité physique constituent des facteurs de risque. « Le diabète de type 2 et le manque d’exposition au soleil pourraient également avoir un impact », ajoute La Ligue contre le cancer.