Ce liquide biologique, qui circule dans les vaisseaux sanguins et le cœur, contient des éléments nécessaires à la vie et joue un rôle primordial dans de nombreuses fonctions vitales. Reflet de notre hérédité, de notre santé et de notre façon de vivre, le sang peut être trompeur ou au contraire révélateur !
Cinq litres : c’est le volume moyen de sang qui circule dans un corps humain adulte. Ce liquide est l’un des trois principaux de l’organisme avec ceux situés autour et à l’intérieur des cellules. Les cellules du sang sont fabriquées dans la moelle osseuse, présente dans l’ensemble du squelette mais plus particulièrement au niveau du sternum, des côtes ou des os du bassin. La moelle osseuse est composée de deux parties distinctes : la moelle jaune riche en graisse et la moelle rouge localisée dans l’os spongieux. La moelle rouge produit les cellules souches hématopoïétiques c’est-à-dire les futures cellules du sang que sont les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.
À quoi le sang sert-il ?
Le sang remplit plusieurs fonctions. Première d’entre elles, il fournit l’oxygène que nous respirons à toutes les cellules du cœur. Il leur apporte aussi les nutriments en provenance du système digestif à savoir du glucose notamment, des acides gras et des protéines. Le sang permet en outre de nettoyer l’organisme : il récupère les déchets produits par les cellules et les évacue vers les reins, principalement. Le sang assume également une fonction de messager. Il transporte de nombreuses molécules, dont quelques hormones, vers les organes où elles doivent agir, mais aussi les globules blancs, essentiels contre les attaques extérieures, et les agents nécessaires à la coagulation. Enfin, il joue un rôle concernant le maintien de la température du corps.
Le miracle de la coagulation
Les éléments du sang « comprennent » qu’il faut s’agglomérer plutôt que s’écouler. Aussi appelée hémostase, la coagulation regroupe l’ensemble des phénomènes naturels qui permettent l’arrêt du saignement après une blessure, un choc ou une intervention chirurgicale. La première période est l’hémostase primaire durant laquelle se produit une vasoconstriction diminuant ainsi le flux sanguin au niveau de la lésion. Les plaquettes et le fibrinogène entrent alors en action afin de boucher la brèche. Vient ensuite l’étape de la coagulation avec la formation d’une sorte de caillot qui bloque le sang. Enfin, la troisième étape permet de dissoudre et de rétracter le caillot une fois qu’il a joué son rôle.
Quand des agents pathogènes attaquent le sang
Certaines maladies infectieuses sont dues à la pénétration dans l’organisme, grâce à la circulation sanguine, d’agents infectieux comme les bactéries, les virus (VIH, hépatite B ou C), les champignons ou les parasites. Ces infections qui empoisonnent le sang sont généralement localisées et peuvent alors être traitées. Mais elles peuvent aussi évoluer vers une septicémie c’est-à-dire la colonisation du sang par l’agent pathogène et le sepsis, qui prend la forme d’une réaction inflammatoire généralisée.
Les maladies et les troubles du sang affectent un ou plusieurs de ses composants et l’empêchent de remplir ses missions. Il existe un grand nombre de maladies du sang classées en fonction de l’élément concerné : les maladies des globules blancs avec une baisse ou une multiplication anormale des leucocytes (leucémies, cancers…), les maladies des globules rouges avec une baisse de la concentration en hémoglobine (anémie), une surproduction ou une forme anormale de globules rouges, les maladies des plaquettes avec une baisse ou une augmentation de leur nombre. Il existe également des maladies liées aux protéines ou aux molécules contenues dans le plasma. C’est le cas de l’hémophilie, de l’hypercholestérolémie ou encore du diabète.
La transfusion : pourquoi et comment ?
La transfusion sanguine est un acte médical qui consiste à administrer du sang ou l’un de ses composants comme les globules rouges, les plaquettes ou le plasma par voie intraveineuse d’une personne appelée donneur à une autre qualifiée de receveur. Cet acte est pratiqué lorsque le volume de sang, ou de l’un de ses composants, est insuffisant dans l’organisme. Un déficit en globules rouges nécessite ainsi une transfusion de globules rouges tout comme un manque de plaquettes.
Une transfusion de plasma est aussi pratiquée pour corriger les anomalies de la coagulation. La transfusion concerne le plus souvent les personnes qui subissent une intervention chirurgicale
ou qui ont fait une hémorragie, mais aussi les patients qui souffrent d’une anomalie des globules rouges ou d’un cancer. Il existe deux types de transfusions : les transfusions homologues qui proviennent de donneurs de sang et les transfusions autologues qui proviennent de la personne transfusée. La France est régulièrement concernée par une insuffisance de dons de produits sanguins et l’EFS (Établissement français du sang) incite les Français à se mobiliser pour les malades qui ont besoin de sang ou d’un de ses composants.
Dossier réalisé par Violaine Chatal / © C i E M