Comme chaque année, l’opération Septembre en or affiche le même objectif : sensibiliser aux cancers pédiatriques et récolter des fonds pour la recherche.
Les cancers pédiatriques constituent la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de 15 ans, après les accidents. Pourtant, le sujet est rarement mis en avant. Pour y remédier, l’opération « Guérir le cancer de l’enfant au XXIe siècle », ou Septembre en or, a été lancée en 2016. Sur le même modèle que les campagnes comme Octobre rose pour le cancer du sein ou Mars bleu pour le cancer colorectal, l’objectif est de récolter des fonds pour la recherche, et de sensibiliser à la réalité de la maladie.
Si la mobilisation est suivie par de nombreux acteurs du système de santé, elle est avant tout soutenue par la fondation Gustave-Roussy, rattachée à l’institut du même nom. Pionnier dans le traitement des cancers pédiatriques, il est le premier à avoir ouvert un service spécialisé, dès 1950.
1 800 enfants de moins de 15 ans concernés par an
La campagne de communication est portée par le slogan « Un cancer à sept ans, sérieux ? ». Une manière d’apostropher le grand public sur ces pathologies. En effet, plus de 1 800 enfants de moins de 15 ans, et 440 jeunes de 15 à 17 ans, sont diagnostiqués chaque année en France. Les plus répandues sont les tumeurs cérébrales, les leucémies (cancer du sang) et les lymphomes (cancer du système lymphatique).
La recherche reste la priorité face à ces maladies, pour certaines assez méconnues. Huit enfants sur dix guérissent et parviennent à reprendre une vie normale. Mais, environ 20 % des cancers restent sans réponse thérapeutique satisfaisante.
Quatre axes de recherche
L’institut Gustave-Roussy se félicite d’avoir pu récolter 20 millions d’euros grâce aux différentes campagnes de don effectuées au fil des ans, permettant « des découvertes majeures en oncogénétique et en immunologie des tumeurs », explique la fondation dans un communiqué. « Entre 2018 et 2024, Gustave-Roussy a pu recruter des équipes de chercheurs de haut niveau, mettre à leur disposition des équipements dernier cri, et faire émerger de nouvelles hypothèses de recherche », ajoute-t-elle.
L’institut met en avant quatre axes principaux de recherche : l’utilisation du système immunitaire comme arme thérapeutique ; une meilleure compréhension des causes génétiques d’apparition du cancer ; un meilleur dépistage des complications tardives, en convoquant notamment les patients guéris dix ans, vingt ans, puis trente ans après l’apparition de la maladie, pour des séries de tests ; et enfin faciliter l’innovation dans le traitement du gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC), la pathologie la plus méconnue à l’heure actuelle.
© C i E M / Mathieu Yerle