Face aux chaleurs de l’été, la vigilance s’impose quand on prend des médicaments. Certains traitements peuvent aggraver des symptômes, provoquer des effets secondaires, mais aussi voir leur efficacité réduite. Voici les conseils essentiels pour préserver votre santé.
Quand les températures grimpent, l’organisme est mis à rude épreuve et d’autant plus quand on suit un traitement. C’est pour cela que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle les bons réflexes à avoir vis-à-vis des médicaments et des dispositifs médicaux pendant les chaleurs estivales.
Des médicaments qui accentuent les effets de la chaleur
Les fortes températures peuvent en effet entraîner des complications comme le syndrome d’épuisement-déshydratation ou le coup de chaleur. Le premier se manifeste par des symptômes tels que des maux de tête, des nausées, des pertes de connaissance ou encore une accélération du rythme cardiaque. Le second se caractérise par une élévation brutale de la température corporelle au-delà de 40 °C, accompagnée de troubles neurologiques sévères (délire, hallucinations, coma). Or, la prise de certains médicaments aggrave ces symptômes. Ils peuvent ainsi accentuer une déshydratation ou encore augmenter la température du corps.
Demander conseil à un professionnel de santé
Il est donc primordial de redoubler de précautions, notamment en se protégeant de la chaleur (lire notre article). Mais ce n’est pas tout. L’ANSM recommande aussi d’aborder le sujet avec son professionnel de santé. Médecin, pharmacien, sage-femme ou infirmier seront en mesure de vous expliquer les précautions spécifiques que vous devrez suivre en fonction de votre pathologie. Surtout, il ne faut jamais interrompre un traitement sans avis médical.
L’automédication peut également se révéler dangereuse. Ainsi, prendre un médicament pour un simple mal de tête après une exposition prolongée au soleil peut aggraver la situation. C’est notamment le cas du paracétamol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l’ibuprofène, qui intensifient les symptômes d’un coup de chaleur.
Des précautions face aux rayons du soleil
La chaleur n’est pas le seul ennemi. Les rayons du soleil peuvent aussi être délétères. Certains comprimés, injections, crèmes ou pommades rendent en effet la peau photosensible. Celle-ci surréagit ce qui entraîne des rougeurs, des démangeaisons, voire des coups de soleil avec des cloques.
Il est donc crucial de vérifier sur la notice des médicaments s’il existe un risque d’interaction avec le soleil. Si tel est le cas, évitez autant que possible de vous exposer au soleil. Et protégez-vous quand vous sortez (crème solaire à indice 50, port de vêtements couvrants et d’un chapeau).
Ces précautions doivent être maintenues aussi longtemps que le médicament reste présent dans votre organisme. Cette durée varie selon les traitements. N’hésitez donc pas, là encore, à en parler avec votre médecin ou pharmacien.
Bien conserver ses médicaments
La chaleur peut également altérer les propriétés de certains médicaments ou dispositif médicaux. Les bandelettes de contrôle de glycémie, par exemple, deviennent alors moins efficaces. Pour éviter cela, il est indispensable de bien respecter les conditions de conservation indiquées sur leur notice.
Les produits de santé devant être conservés entre 2 et 8 °C doivent impérativement être gardés au réfrigérateur. Une fois sortis, ils doivent être utilisés rapidement. Pour ceux qui nécessitent une conservation à une température inférieure à 25 °C ou 30 °C, stockez-les dans un endroit frais, à l’abri du soleil. Choisissez la pièce la plus fraîche de votre domicile en cas de forte chaleur.
Si vous devez transporter vos médicaments, là encore, prenez les mesures nécessaires pour préserver leur intégrité. Placez-les dans un emballage isotherme, réfrigéré ou non selon la température de conservation recommandée. Évitez enfin de les laisser dans une voiture stationnée en plein soleil.
Une fois toutes ces précautions prises, vous pourrez tranquillement profiter de l’été tout en préservant votre santé.
© C i E M / Léa Vandeputte