En bois, en plastique, sonores ou encore animés… En matière de jouets, il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges. Mais pour garantir la sécurité des jeunes enfants, ils doivent obligatoirement respecter une réglementation stricte. Malgré cela, en cette période de fin d’année, mieux vaut rester vigilant.
Une poupée, une peluche, un jeu de construction ou encore des petites voitures… Pour beaucoup de parents, les fêtes de Noël s’apparentent à une réelle course aux jouets. Mais saviez-vous que lors de ces achats, il convient d’être particulièrement attentif ? Certains produits peuvent en effet représenter un danger pour les plus petits.
L’industrie du jouet soumise à des normes strictes
Les jouets sont définis par le décret n° 2010-166 du 22 février 2010 comme étant des « produits qui sont conçus pour être utilisés, exclusivement ou non, à des fins de jeu par des enfants de moins de quatorze ans ou destinés à cet effet ». Ce décret et son arrêté d’application du 24 février 2010 encadrent leur réglementation. Aussi, avant une mise sur le marché, le fabricant doit obligatoirement s’assurer que son produit est conforme. Pour cela, il doit évaluer sa dangerosité potentielle en matière chimique, physique, mécanique, électrique, d’inflammabilité, de radioactivité et d’hygiène, afin qu’il ne présente aucun risque pour les enfants.
Le produit doit également disposer du marquage « CE ». Ce dernier atteste du respect des exigences réglementaires de sécurité en vue de sa libre circulation sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne.
Choisir des jouets adaptés à l’âge de l’enfant
Il revient également au fabricant de définir la classe d’âge des jeux qu’il produit avant leur commercialisation. Un pictogramme spécifique indique ceux qui ne sont pas adaptés aux enfants de moins de 36 mois. La motivation expliquant cet avertissement doit également être mentionnée. Il peut par exemple s’agir de « petits éléments détachables susceptibles d’être avalés par des enfants de moins de 3 ans ». Pour les tout-petits, les mécanismes simples sont à privilégier, afin d’éviter tout accident (coupure, pincement…). En plus de toutes ces précautions, la surveillance des parents reste de mise pour s’assurer qu’ils n’empruntent pas les jeux des aînés !
Des conseils d’achat pour les consommateurs
Malgré ces obligations et les contrôles réguliers de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), certains jeux présentent des risques. Il revient donc au consommateur de rester vigilant lorsqu’il procède à l’achat d’un jouet neuf, en magasin et sur le web, ou d’occasion. Dans ce dernier cas, la DGCCRF met en garde dans sa fiche pratique sur la sécurité des jouets quant aux jeux anciens pas toujours conformes à la réglementation en vigueur. Pour savoir si un jeu n’a pas fait l’objet d’un rappel de produit, le consommateur peut également se rendre, avant achat, sur le site Rappel.conso.gouv.fr.
Sur le marché du jeu, les contrefaçons sont par ailleurs courantes. Un prix trop bas doit donc alerter. En plus d’être illégaux, ces produits ne respectent généralement pas les réglementations.
Quand cela est possible, on conseille à l’acheteur de tester le produit et sa solidité notamment les peluches ou jeux composés de petites pièces. Au moment de déballer le produit, veillez enfin à bien lire la notice et à prendre en compte les avertissements mentionnés par le fabricant.
En cas de produits défectueux, vous pouvez prévenir la DGCCRF. Soit par téléphone au 0809 540 550 ou en écrivant à DGCCRF-RéponseConso, B.P.60, 34935 Montpellier Cedex. Celle-ci qui procédera à un contrôle plus poussé.
© C i E M / Constance Périn
Jeux comportant des piles ou des aimants : prudence !
Les jouets à piles ne doivent pas être alimentés par une tension supérieure à 24 volts. Vérifiez que le compartiment n’est accessible qu’à l’aide d’un outil. Son ouverture doit aussi nécessiter au moins deux mouvements indépendants simultanés.
Attention aux jouets avec des éléments magnétiques : « L’enfant peut les avaler et s’étouffer ou s’asphyxier », indique la DGCCRF. « En outre, si au moins deux aimants sont ingérés, les éléments peuvent se coller ensemble au travers des intestins et provoquer des perforations ou des blocages intestinaux », ajoute-t-elle. Cela explique la présence parfois de l’avertissement « Ne convient pas aux enfants de moins de 8 ans ». En cas d’ingestion, on recommande de consulter immédiatement un médecin.