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Face à la hausse de cas de soumission chimique, l'Agence nationale de sécurité du médicament engage une réflexion avec les laboratoires pour limiter le détournement de certains médicaments.

Soumission chimique : comment limiter le risque de détournement de médicaments ?

Les cas de soumission chimique augmentent de manière particulièrement préoccupante. L’Agence nationale de sécurité du médicament engage donc une réflexion avec les laboratoires pour limiter le détournement de certains médicaments psychoactifs.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) mène actuellement un travail avec certains laboratoires « afin de mettre en place des mesures appropriées pour alerter et protéger les potentielles victimes » de soumission chimique, fait-elle savoir dans un communiqué.

La soumission chimique consiste à administrer une substance psychoactive à une personne sans qu’elle en ait conscience ou sous contrainte. Ce procédé est souvent utilisé pour commettre des actes criminels comme des vols, des agressions sexuelles, ou même des viols (lire notre article). Cela constitue une infraction pénale punie par la loi.

Pour arriver à ses fins, l’agresseur peut administrer des drogues (MDMA, cocaïne, GHB, etc.), notamment dans les milieux festifs. Mais dans 56,7 % des cas, des substances médicamenteuses tels que les benzodiazépines, les antidépresseurs, les opioïdes ou encore la kétamine sont utilisées.

Rendre les médicaments plus détectables

Face à ce constat, depuis le début de l’année, l’ANSM demande aux laboratoires pharmaceutiques de mettre en place des mesures. Elles visent à rendre plus difficile le détournement des médicaments susceptibles d’être utilisés pour la soumission chimique. L’objectif est donc de limiter leur usage illicite mais aussi d’alerter les victimes potentielles.

Les laboratoires vont donc être amenés à revoir la composition des médicaments concernés. Cela pourrait passer par un changement de couleur, une modification de texture, ou encore l’ajout d’un goût ou d’une odeur. Autant d’éléments qui permettraient à la victime de détecter plus facilement un produit administré sans son consentement. Les discussions en cours ont pour objectif d’intégrer, à terme, ces nouvelles caractéristiques dès la conception des futurs médicaments. Cette démarche s’inscrit dans une logique de collaboration volontaire, dans un cadre transparent.

En parallèle, l’Agence travaille à l’échelle européenne pour échanger des bonnes pratiques. Elle évalue également les actions menées dans d’autres pays.

Les signalements de soumission chimique en hausse

D’autant que le nombre de cas de soumission chimique est loin d’être anecdotique. En 2022, 2 197 déclarations ont ainsi été adressées au Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) de Paris. Ce chiffre est issu de l’enquête Soumission chimique commandée par l’ANSM. « Après évaluation des cas, 1 229 agressions facilitées par les substances (AFS) ont été retenues dans l’enquête nationale marquant une augmentation de 69,1 % », y est-il noté. Par ailleurs, les agressions sexuelles sont les signalements suspects les plus mentionnés, à 58,4 %.

Soumission chimique : des conséquences graves pour les victimes

La gravité de ces actes ne doit donc pas être sous-estimée. Leurs conséquences peuvent en effet être dramatiques pour les victimes. « Les propriétés amnésiantes (perte de mémoire), sédatives et désinhibitrices des médicaments incriminés, en particulier des benzodiazépines, les rendent particulièrement dangereuses dans ce contexte », indique l’ANSM. Cette dernière évoque, en plus de l’altération de la conscience, les risques de chutes et d’accidents. Des effets qui peuvent rendre plus vulnérables aux vols, agressions sexuelles, viols, et même provoquer des décès.

À moyen et long terme, les victimes peuvent également développer des troubles du comportement alimentaire, des angoisses et ruminations anxieuses en lien avec le black-out, des réactions phobiques, de l’hypervigilance. Le tout peut amener à des tentatives de suicide. Dans ce contexte, la vigilance collective et le partage d’informations restent donc de mises pour protéger les victimes potentielles et lutter collectivement contre ce fléau.

© CIEM / Constance Périn


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