On apprécie l’été et ses chaudes journées. Sauf quand la transpiration et les odeurs corporelles s’y mêlent… Même après une bonne douche, vous pouvez dégager une mauvaise odeur corporelle à cause du barbecue du soir ou de la salade du midi ! Comment les aliments changent-ils notre odeur corporelle ? Comment y remédier ?
Le corps humain dispose de son propre système de régulation thermique grâce aux trois millions de glandes reliées aux pores de la peau. Quand vous avez trop chaud, ces glandes éliminent l’excès de chaleur produite par le corps via ces pores : c’est le processus de transpiration. En transpirant, votre corps rejette aussi des molécules volatiles et odorantes, dont les arômes des aliments consommés tout au long de la journée.
Plutôt côte de bœuf ou salade de tomates ?
Tous les aliments ne modifient pas votre odeur corporelle. Les premiers « fautifs » sont les protéines animales, notamment la charcuterie et la viande rouge. Les amateurs de côte de bœuf au barbecue peuvent ainsi s’attendre à une transpiration plus parfumée qu’habituellement. D’autant plus si la côte était épicée. Car les épices contiennent de la capsaïcine, un composé chimique dit irritant qui fait croire à votre organisme que vous avez chaud. De plus, certaines épices déséquilibrent votre chimie interne. C’est particulièrement le cas du cumin, du curcuma et du piment fort, qui vont rendre l’odeur de la sueur aigre.
Si votre voisin de table a préféré la salade de tomates, lui aussi pourrait être « victime » d’odeurs corporelles plutôt désagréables. Car les tomates, aliment riche en lycopène, « sont susceptibles d’être la principale source de terpènes alimentaires, et donc d’odeurs au niveau des aisselles », indique une étude parue dans la revue Medical Hypotheses en 2014. À condition toutefois de consommer beaucoup de tomates. Les trois tomates cerises qui accompagnent l’apéro ne devraient pas modifier votre parfum naturel.
Le cocktail asperge-ail
C’est un aliment a priori insoupçonnable : l’asperge. Elle est riche en acide asparagusique, lequel se dégrade en composés organiques contenant du soufre. Après une assiette d’asperges, les urines ont ainsi un taux de soufre mille fois plus important que des urines normales, d’où une odeur soufrée peu agréable.
Autre ennemi bien connu de la bonne odeur corporelle : l’ail. La faute à une enzyme nommée alliinase qui est libérée quand on coupe l’ail. Cette enzyme est instable et se dégrade elle aussi en divers composés organiques soufrés. L’haleine reste alors imprégnée par cette forte odeur d’ail pendant 24 heures en l’absence d’un brossage de dents ou d’un coup de pouce mentholé.
Comment remédier aux odeurs corporelles ?
Comme alternative naturelle au déodorant ou à l’antitranspirant, essayez le charbon actif. Il absorbe l’humidité́ de la transpiration sans la bloquer (comme un antitranspirant). Il diminue aussi naturellement la prolifération des mauvaises odeurs. Le charbon actif se trouve aujourd’hui sous forme de stick ou en pot.
Autre option : l’ultra-levure. Ces levures vivantes vont « avaler » les bactéries à l’origine des mauvaises odeurs et prendre leur place. Les arômes forts des aliments seront ainsi éliminés avant d’être libérés par la transpiration. À prendre de préférence pendant les repas.
À savoir : d’autres facteurs influent sur notre odeur corporelle : le cycle hormonal, le mode de vie, la génétique ou un traitement médical.
© C i E M / Vanessa Pageot